jeudi 23 octobre 2008

HORROR PART SIX: FRANKENSTEIN ON ICE

FRANKENSTEIN ON ICE - horror part 6
House of Chadula #2003A

Frankenstein Lives in Fear / On Ice / Much More Remains To Be Done / On Ice / Much More Remains On Ice / To Be Done On Ice / On Ice / The Loophole / Inspection of Detention Centers / Frankenstein On Ice / In Fear / On Ice (EC).

EC : prepared lap steel and prepared guitar, field recordings.
Cameo appearances by Lizzie, Molly, Rachel, Robin and Dirk.

Le sixième volet de la série Horror (qui rassemble les enregistrements "intimes " du docteur Chadbourne, c'est à dire qu'il s'agit d'une sorte de journal intime lo-fi bricolé, égrené sur 12 volumes - sous le prétexte de développer des bande-sons imaginaires de films d'horreur imaginaires) est censée illustrer un film intitulé Frankenstein on ice (un mélange de Mary Shelley et de Yéti?). C'est un disque ambient au sens propre: de longues plages où l'on entend Chadbourne tripatouiller un banjo préparé, capturer des sons de glace qui tombe des branches des arbres de son jardin, ou les voix de ses filles qui crient, rient. Un disque domestique qui s'écoule comme le fleuve invisible du quotidien.
Arnaud Le Gouëfflec

Si Chadbourne nous a habitué aux sensations fortes et à une certaine constance dans la créativité, force est de constater le manque d'enthousiasme à l'écoute de ce sixième et peu convaincant opus de la série « Horror », pourtant doté d'un titre alléchant et prometteur. La créature en question est un assemblage fait maison de pièces pour guitare préparée et d'ambiances sonores captées directement au micro, sans travail de mixage. Outre les chiens du voisinage et les cris de délire des filles Chadbourne et de leurs amis, sensés évoquer les séries Z du genre, le grouillement sonore tend à se réduire à la pluie incessante (ou est ce le bruit du magnéto ?) d'un climat léthargique, image réductrice et non-conforme de l'état de confusion mentale si bien exprimée dans les films. Certes Chadbourne renonce ici aux effets spectaculaires faciles (pas d'étrangetés bruitistes ou de distorsions électriques) et à la démonstration de virtuosité, mais il accouche au final d'un monstre sans vie et sans énergie, ou même les pièces pour guitare souffrent d'un manque d'inspiration et font figure d'un vain exercice de style qui à force de se répéter peine à retenir l'attention et l'intérêt dans la durée. Une production qui reste donc anecdotique dans sa discographie ; un album dispensable qui ne retiendra l'intérêt que des collectionneurs.
Emmanuel Girard

1 commentaire:

E a dit…

D'accord Chadbourne renonce aux effets spectaculaires faciles (pas d’étrangetés bruitistes ou de distorsions électriques) et à la démonstration de virtuosité, mais il accouche au final d’un monstre sans vie et sans énergie, trop répétitif, léthargique et anecdotique pour retenir l'attention dans la durée.
C'est peut-être qu'Eugene nous a trop habitué aux sensations fortes...