dimanche 19 octobre 2008

SACRED INSECTS OF ANCIENT EGYPT

SACRED INSECTS OF ANCIENT EGYPT House of Chadula # 2007
Sacred insects of ancient Egypt (EC)
EC : banjoBarry Mitterhof : mandolinStephanie Rearick : pianoEvan Gallagher : percussion, cheap electronics, keyboadsJessica Pavone : violaMary Halverson : electric guitar

Sacred Insects of Ancient Egypt fait partie de la série Insect and Western, c'est à dire qu'il prolonge les obsessions entomologiques du bon Docteur, déjà largement diagnostiquées sur Insect attracter, Beauty and the bloosucker, Worms with strings, etc... En fait, toute une partie de l'oeuvre d'Eugene Chadbourne est consacrée aux insectes. Il a sûrement trouvé l'idée dans son banjo, comme d'autres trouvent des chansons dans leur guitare: à force de gratter les cordes, de crépiter des ongles, de plier et déplier les doigts comme des mandibules, sans doute que la lumière entomologique lui est venue. Pourtant, cet album n'est pas un festival d'abdomens criquetants ou d'ailes vibrantes, ou de grésillements venus des tréfonds noueux de la termitière: c'est un disque plein de poésie, apaisant et méditatif (quoique tout de même très insecte, mais ce sont des crépitements méditatifs, des grizouillis poétiques - les insectes ont eux aussi droit à la méditation). Il est composé de deux longues plages inprovisées autour de compositions d'Eugene lors de la Chadfest (le Festival organisé autour de Chadbourne à New York), à The Stone, la salle de John Zorn. Eugene Chadbourne joue du banjo, Gerry Mitterhof de la mandoline, Stephanie Reatrick du piano, Evan Gallagher des percussions, de l'électronique "à pas cher" (sic), des claviers, Jessica Pavone de l'alto, et Mary Halveson de la guitare électrique. Le son est excellent et le résultat est somptueux et passionnant.

Arnaud Le Gouëfflec


Avec la série Insect & Western, Le docteur Chadbourne invente une nouvelle discipline : l'ethnomusicologie entomologiste, pseudo science abordée en travaux pratiques, simulant les échanges et relations entre individus, en l'occurrence du genre vorace, défiolateurs de partitions. L'observation minutieuse à la loupe de ces grouillements incessants d'articulations invertébrées permet de suivre la logique comportementale apparement désordonnée des individus-instrumentiste. Chadbourne en est un membre à part égale qui fixe au départ les lois qui régissent le milieu. Bien que librement fantasmée, cette vision d'une société chaotique et inhumaine trouve forcément son écho dans notre monde...Ce disque est l'enregistrement d'une partie d'un des concerts captés par Robert O'Haire lors du Chadfest de 2007 à New York, au club The Stone.

Emmanuel Girard

1 commentaire:

E a dit…

Pas toujours aimables les musiques de la série Insect & Western... qui méritent un certain effort pour être apréciées (les insectes sont-ils nos amis ?).
Personnelement j'adore "BedBugs" (et son essaim de casios) et le dernier "Butterfly Garden" qui à mon avis justifie à lui seul l'acquisition du coffret.