jeudi 28 janvier 2010

THE ISLAND OF THREE SHREEVES (2009)

Dans ce disque au packaging particulièrement soigné, le bon Docteur nous offre des tranches de ses différents projets en cours: seul au banjo, à la guitare, en trio avec Pink Bob ou Brian Reedy, en duo ou accompagné d'un orchestre de fonctionnaires (sic), sur un Duelling banjos frais comme un rouleau de printemps. A noter, un pétage de plomb punk sur Wrestling woman, des medleys guitaristiques où le docteur retrouve les vieilles scies de ses deux premiers albums: Marcella Bienvenüe, Amber, misty i know you're misty, The Shreeve, revitalisées en public avec moults doigts, ongles, tentacules et pinces à épiler. Mention spéciale pour Red ball liquor bar, chanson crépusculaire et hantée, où Chadbourne arrive à créer un petit monde sur lequel plane l'ombre de l'harmonica de Walter Daniels, effiloché et brumeux. Dans la catégorie Protest songs, un extrait radio de Election song, et l'étonnant Pod, interprété avec le mystérieux Pink Bob.
Plus loin, l'orchestre de ses amis fonctionnaires rejoint le docteur sur Don't happy be worry, l'habillant de samples discrets, de flûtes et de percussions fines. Ce disque est à écouter avec Adrift, autre témoignage sur les aventures du docteur en 2009, lui aussi patchwork de radio, studio et live, tricotage de solos, duos, trios et plus si affinités, lui aussi doté d'un son tout à fait appréciable: sous sa peau rugueuse et lardée de scotchs, The island of three shreeves est un disque accessible, sauf sur City of corruption, où Chadbourne replonge dans ses amours lo-fi, fracassant la chanson à grands coups de boule, et Pile up all architecture, où il y va à la tronçonneuse.
ALG

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