mercredi 17 février 2010

CHADBIRISH EUCK (2005)

House of Chadula # 2005D

The Cat in The Corner (trad.) / I Know What You Like (trad.) / Smash The Windows (trad.) / Beat it (Michael Jackson) / Munro Jumper (EC/Malachy Paper) / Breakin' the Law Every Day (EC) / Wallop The Potlid (trad.) / River Man (Nick Drake) / I Know What You Like (live)

EC : guitars, banjo, voice
Mark Southerland : tenor saxophone, electric saxophone, 8-track manipulation, homemade instruments
Mike Dillon : drums, percussion, vibraphone, tables, etc
Johnny Hamill : acoustic and electric bass

Deuxième album avec les Malachy Papers, groupe de Kansas City, où a lieu le Chadfest de l'année 2005. Le concert se déroulant le jour de la Saint Patrick, le programme comporte une bonne moitié d'airs traditionnels irlandais. Une partie des titres est aussi enregistrée en studio le même week-end.
Plus sage que son prédécesseur (and the wind Cries malachy), Chadbirish Euck navigue le plus souvent dans les eaux tranquilles d'un jazz moderne désormais classique (influence rythmique d'Ornette Coleman), gentiment troublé par les facécies d'usage de Chadbourne et son acolyte multi instrumentiste Mark Southerland. Leur travail est pourtant loin d'atteindre le niveau d'imagination et de folie qui inspire quantité d'autres projets, et le groupe n'exploite sans doute pas tout son potentiel créatif. Le disque réserve cependant son lot de passages exaltants : les déformations electriques de sax et le solo accéléré de guitare de « I know What I like » dans sa version live qui évoque les meilleurs workshops de Mingus, le train de «Munro Jumper" lançé à toute berzingue par les jets de charbon de la basse de johnny Hammill, les scratchs amateurs de Southerland et les poussées de banjo coyote de Chadbourne. Les cordes volent comme un tapis volant sur le tonique "Breakin The Law Every day" ou essayent de faire la nique à Van Halen sur la reprise (par ailleurs plutôt foireuse) de "Beat it". Les musiques irlandaises traversent le filtre d'improvisations maitrisées mais souvent plombées par une rythmique trop ronronnante. Et leur version de "River Man" de Nick Drake, sans âme et dépourvue de grâce, est des plus décevantes. De nombreux passages à vide qui font de Chadbirich Euck un opus somme toute mineur de la discographie de Chadbourne.
EG

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