dimanche 5 septembre 2010

CHAD AND HAN (2005)


CHAD AND HAN

House of Chadula # 2005A
Recorded by Bob O’Haire at Tonic, NYC, June 2004.

Broken Chair (Black uluru) / Tall Tall Trees (George Jones/Roger Miller) / Drivin’ My Life Away (David Malloy/Eddie Rabbitt/Even Stevens) / E. Hassen (EC/HB) / Girl from Alqueda (Vinícius de Moraes/Antonio Carlos Jobim /EC) / Star Spangled Bush / Deliverance / Ramblin’ / Missing Wallet / The Johnsons / From Canada / Jazzmania Banjo / River Man (Nick Drake)/ I’ve Been Everywhere (EC) / Strong Family / Over Under Sideways Down (Jeff Beck) / Peace on Earth / Cluck Old Hen / Cluck Old Bush I / Cluck Old Bush II / Jack Johnson/Loneseme Fugitive.

EC : guitars, banjo, vocals
Han Bennink : percussions, piano

21 Years Later marquait les retrouvailles avec le « hollandais violent » à l’occasion de leur tournée américaine de 2000. Chad and Han est la captation d’un concert donné 4 ans plus tard au club de John Zorn, par les bons soins de Robert O’Haire qui depuis quelques années enregistre occasionellement les prestations de Chadbourne et lui fournit ses bandes (2001 a spaced odyssey, Dr. Chad’s Adventures at the Guitar Festival, Jimmy 2, We'll be together again…).
On attend beaucoup du choc naturel entre ces deux électrons libres, monstres sacrés forgés à toutes les expériences de l’impro et aux pratiques de l’éclectisme musical, à la fois amuseurs publics patentés aimant se donner en spectacle et musiciens guidés par la plus haute exigence, convaincus que l’humour c’est du sérieux !
Malgré un insatiable appétit de jouer, leur énergie fait un peu défaut dans ce concert globalement moins inspiré (le faiblard « Jazzmania Banjo ») qui reste un cran en dessous de l’album précédent. Le répertoire est cette fois moins jazz et une large part est laissée aux chansons. La reprise brouillonne du chef d’œuvre de Nick Drake tient difficilement la comparaison, privée de la grâce et de la magie de l’original (contrairement à la version de «Thought of Mary Jane » dans Songs). Les meilleurs moments sont électriques grace à la guitare définitivement étonnante d’un Chadbourne tendu et survolté à souhait («Jack Johnson», l’excellentissime « Drivin’ My Life Away », « I’ve been everywhere ») même quand il débranche l’ampli ! Bennink est moins tonitruant qu’à l’accoutumée mais fait preuve d’une pertinence sans faille et d’un touché subtil (« Cluck old Hen » est un morceau entrainant à la Jack and Jim Show qui permet de bien mesurer la différence avec J.C. Black).
Il retrouvent quand même toute leur verve dans l’apothéose finale de l’enchaînement « Cluck old Bush » (sur fond d’extraits de déclaration du cher George W.), «Jack Johnson» (morceau le plus rock de Miles Davis) et le génial «Lonesome Fugitive».

EG

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