mercredi 7 septembre 2011

BIGGER COUNTRY BOOBS - AVEC TATSUYA NAKATANI (2011)

Contacté par le percussionniste Tatsuya Nakatani, qui souhaitait "descendre dans le sud pour enregistrer des reprises de Johnny Cash", le bon docteur prouve qu'il a le sens de l'hospitalité. Enregistré à Greensboro, Caroline du Nord, dans son antre, le déjà mythique Psychad studios, Bigger country boobs est assez différent du Country Boobs plus déjanté et psyché des années passées. Ici, c'est de country et de rock'n'roll dont il s'agit: une pulsation rock parcourt tous les morceaux, et ça sonne, grâce au banjo furieux de Chad, mais aussi à l'excellent travail de Nakatani, qui se révèle un bateur plein d'inventivité, de fraîcheur, capable d'exceller dans le jeu chadbournien du dérapage contrôlé (?) country/impro pure et dure. Des classiques (Driving my life away de Eddie Rabbit, cinq titres de Willie Nelson, du Johnny Cash, le Skip a rope de Henson Gargill, par ailleurs documenté un peu partout dans l'oeuvre du docteur, et un titre de Merle Haggard) plantent le décor champêtre d'un disque bivalve country/folklore martien: le but est d'improviser autour, dedans, derrière, et de déformer les structures, pour arriver dans des bayous plein de lueurs invertébrées. Particulièrement réjouissant ici, les interventions du Evil Club, groupe de choristes dans lequel on retrouve Lizzie Chadbourne, qui transforme le Don't take your guns to town de Johnny Cash et le Boney fingers de Hoyt Axton en irrésistibles comptines diaboliques. Tout le reste est frais, plein d'énergie juvénile! Bref, ça rock à mort.

ALG



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